L'expérimentation grandeur nature continue.
Depuis un mois, la neige a bien fondu et les bourgeons sont de sortie!
Une belle cascade en guise de décor.
Nous avons prévus ce week-end d'expérimenter le printemps. Caler les dates avec toute l'équipe, les vacances et les dispo de chacun, ça n'a pas été simple.
Nous avons donc, deux jours devant nous.
Plusieurs journées de préparation ont été nécessaires pour cette nouvelle rando en immersion paléo. Nous avons aménagé il y a quelques semaines un dallage sous un petit porche, puis installé une structure en bois en quelques d'une belle chute d'eau. Guillaume, Georges, Charlotte, Bastien Delta et Gus ont été de ces préparatifs.
Fort de l'expérience de Février, le lieu que j'ai choisi est beaucoup plus rapide et facile d'accès, afin de pouvoir réaliser les objectifs prévus.
Après l'hiver, c'est l'allégorie du printemps!
Nous voulons aussi traverser la rivière et rejoindre la crête, afin de réaliser (enfin) de belles images des sommets enneigés.
Samedi, nous nous rendons de nouveau sur le site afin de finir la cabane. Deux invités de marque nous accompagnent pour ces derniers préparatifs, Emmanuel Roudier et Eric Lebrun.
Nous montons des peaux et des fourrures afin de finir notre abri. Le temps a changé, il y a de la neige sur les crêtes. Pendant le trajet nous voyons une vingtaine de cerfs et de biches au abords de la route!
C'est un signe!
Mais comme jamais rien ne se passe comme prévu...
Le tournage du printemps s'est transformé en opération de survie hivernale!
Dimanche matin, nous prenons les voitures afin de nous rendre au coeur de la forêt ariègeoise.
Il a neigé dans la nuit et une dizaine de centimètres de neige recouvrent la route quand nous arrivons en vue de la cascade qui abrite le porche aménagé.
La montée est difficile et glissante, mais Woopa est ravi de cette nouvelle balade dans la neige!!
Le petit foyer nous réchauffe.
Taille de silex et dépeçage de lièvre.
La journée se passe bien, mais il fait plus froid que prévu!
La nuit tombe petit à petit...
On allume des lampes à graisse.
La neige très humide a trempé bottes et gants que l'on doit faire sécher en prévision de la nuit qui s'annonce...pour le moins fraîche.
La nuit est là. Il fait du vent et la neige continue de fouetter l'abri semi ouvert.
Malgré les goûtes qui tombent de la roche, chacun trouve une place abritée.
Le tonnerre se met à gronder au dessus de nos têtes.
Ben et Steph redescendent 200 mètres plus bas dormir à la voiture.
Woopa, Georges et moi, nous nous glissons sous les fourrures d'élan et de renne.
Quand les gars reviennent au matin, on dort encore.
On sort du tas de fourrures et de peaux pour découvrir l'épaisse couche de neige tombée dans la nuit.
Plus de 50 centimètres de neige fraîche vont interrompre notre aventure...
Hors de question de traverser la cascade...
Le bût est maintenant de quitter la forêt et de retrouver la civilisation.
Les voitures sont tankée sous la neige, nous devons les abandonner sur place.
Devant nous, plusieurs kilomètres à faire dans une neige fraîche et épaisse.
Les portables ne captent pas.
Il n'y a qu'un seul bût maintenant... rentrer ...en bon état, et avant la nuit.
Nous partons léger, pour avancer vite et ne pas dormir de nouveau dehors.
Nous parvenons à joindre la vallée, et après quelques heures de progression lente et difficile,
nous sommes rejoint par Iza qui vient nous récupérer.
Merci aux copains qui continuent à me suivre malgré les galères et les imprévus.
Merci à Iza et son équipe pour l'assistance improvisée.
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